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Caroloblog
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4 janvier 2007

Je ne peux pas vous laisser comme ça...

... sur une note aussi triste.

Pour essayer de me remonter le moral, je vous offre une petite "Marmite à Opio". Bien que la miss ait visiblement décidé de s'en tenir à des valeurs sûres, je continue, imperturbable, ma quête du Saint Graal: faire d'une nullité crasse en cuisine une véritable Samantha (pas cette Samantha ci,  plutôt cette Samantha là...).

Allez, une petite recette de Môssieur Lenôtre (bah oui, le vôtre...), tirée de "Faites votre pâtisserie comme Lenôtre".

Pour celles qui n'auraient pas encore acquis cet ouvrage plus qu'indispensable (bien plus que la Kama Sutra. Ben oui, la pâtisserie ça ne s'improvise pas, contrairement à plein de chose essentielles par ailleurs je n'en disconviens pas...), juste une petite info. Gaston (c'est son petit nom) est extrêmement optimiste en ce qui concerne les quantités. Donc, pas d'affolement si vous voyez une recette pour 12 personnes. Croyez moi, les 6 morfales que vous aurez peut-être à table ce jour là en verront le bout sans aucune difficulté!

Allez hop, c'est parti mon kiki!

Cake aux fruits confits de Gaston, revu et corrigé par Carole en Gâteau au citron...

Pour réaliser cette génialissime recette trop belle et qui sent trop bon, il te faut:

125g de beurre
3 oeufs entiers
125g de sucre glace
160g de farine
1/2 paquet de levure chimique (pas de levure de boulangerie, c'est pas pareil...)
1 citron non traité
un peu de rhum brun ou ambré

Alors d'abord, faut savoir que pour que la recette elle soit trop réussie, il faut sortir le beurre et les oeufs une bonne heure à l'avance pour qu'ils ne soient pas trop froids. Si tu es comme moi chauffée comme une naze, faudra bien plus de 1 heure, mais ça c'est toi qui vois...

Dans un grand saladier (ou un cul de poule si décidément tu te la pète grâve), tu travailles le beurre en pommade (mou quoi...), les oeufs entiers tièdes et le sucre glace. En principe, c'est là que tu regrettes pas d'être bien chauffée vu que quand c'est trop froid, ça fait au mieux des petits paquets dans ton saladier au pire de gros globules indestructibles. Pas de panique: si jamais ça arrive, tu colles ton saladier les fesses dans de l'eau chaude elle même préalablement versée dans une casserole gentiment posée à feu doux. Le but n'est pas de trouver une masse liquide de beurre avec des oeufs brouillés au sucre (d'abord, c'est pas la bonne recette. Si t'insistes, je te la file celle là). Tu veux juste que ça se mélange, point.

Dans un autre saladier, tu mélanges ta farine et ta levure. Gaston dit de le faire sur un papier sulfurisé, mais là, je te sens mal... Bref, c'est là que les choses se compliquent: faut maintenant prélever le zeste du citron. Pour ça, y'a qu'une méthode: le couteau zesteur. C'est un drôle de bidule avec des petits troutrous qui découpe gentiment la petite peau jaune du citron et qui le déshabille en un rien de temps. Si t'as pas ça, t'es pas morte mais t'es pas bien fraîche non plus, faut pas se voiler la face. Il ne reste plus qu'à empoigner ton couteau économe et éplucher cette saloperie de citron sans prendre le blanc qu'est pas bon du tout et ensuite de retailler les peaux en petits bâtonnets mangeables par tout un chacun.

Si tu t'es pas découpée tous les bouts des doigts de la main gauche, c'est que t'es trop forte et qu'en fait tu sais super bien cuisiner. Tu m'as donc roulée dans la farine mais je ne t'en veux pas...

Si tu pleures de douleur sur tes doigts irrémédiablement perdus (ça se greffe pas les bouts de doigts), il te reste la possibilité de jeter le citron et d'empoigner fermement ta CB pour aller chez ton dealer préféré et acquérir 300g de fruits confits. Tu les coupes en petits bouts (t'as encore assez de doigts pour ça je pense).

Bref, citron ou fruits confits, faut maintenant tatouiller avec la farine et la levure intimement mélangés.

Là, t'a plus qu'à mélanger le contenu des 2 saladiers et à laisser tout ça au froid 30 minutes. Si t'aimes vraiment trop le citron, c'est le moment de rajouter 1/2 jus dans la pâte.

Pendant ce temps là, t'as qu'à nettoyer le bazar que t'as mis dans ta trop belle cuisine: les restes de pâte, le sang, les petits bouts de citron qui sont en train de se solidifier sur ton plan de travail en ardoise du Pérou. Oublie pas les dos des pansements qui, par un effet étrange, te fuient dès que t'essayes de les attraper. C'est à cause de l'électricité statique...

Pendant que t'y es, mets le four à chauffer à 240 (environ th 8).

T'as encore mal au doigts? Prends donc un petit verre de rhum. Laisse-en un peu, il t'en faut pour la suite.

Bon, maintenant que tout est en ordre, on s'occupe du reste. Tu beurre un moule à cake et tu saupoudres de farine l'intérieur du moule. Je m'explique: tu mets environ 1 cuillère de farine, et tu la fais transiter sur toutes les parois du moule. A la fin, tout ton moule il est tout beau tout blanc. Si ça marche pas, c'est que t'as été radine sur le beurre. Bref, tu peux benner le reste de farine en renversant ton moule au dessus de ton évier et en tapotant le fond du moule. Il devrait juste rester une fine pellicule de farine.

Là, tu verses ta pâte dans ton moule et déjà t'es trop fière de toi, c'est sûr!

Tu mets tout ça sur la grille au milieu du four, tu fermes la porte (du four) et t'attends 5 minutes. Après, tu baisses le four à 180° (th 6) et tu laisses cuire 45 minutes. Chez moi, la chaleur elle est tournante, ça va donc plus vite. Pour savoir si c'est cuit, tu fais comme d'hab': un couteau plongé dans le gâteau doit sortir sec.

Tu sors ton moule du four et tu arroses la gâteau avec le rhum (à peu près 3 cuillères à soupe). Faut être délicate et en mettre bien partout, ça sera meilleur. Après, quand tout le rhum est bu (par le gâteau, pas par toi malheureuse!!!), t'as plus qu'à démouler et à attendre que ça soit froid.

Tu sors ta belle théière en fonte, un petit thé russe et tu coupes de jolies tranches. C'est trop bon! C'est magique et c'est toi qui l'as fait!

Merci Tata Carole...

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Commentaires
O
ALORS D'ABORD j'en ai du papier sulfurisé pffffff...<br /> ensuite, il FAUT que tu m'expliques pour l'origine du cul de poule, nan parceque là je vais imaginer que les saladiers servaient de mesure pour calibrer les oeufs des pauvres poules à qui on les enfonçait là ou je pense je vais cauchemarder toute la nuit !!!!<br /> N'importe quoi qu'on survit très bien sans le couteau avec les petits trous ronds que j'ai perdu dans le déménagement, suffit de sortir la rape à gruyère, nan mais sérieux Carole t'as pas de ressource ou quoi ? et personne m'a jamais dit que mon gateau aux carottes était pas bon, remarque mes amies sont polies peut etre ? <br /> Zimbabwé le granit brossé, pas Perou tss tss :-D<br /> Tu fermes la porte (du four)<br /> <br /> SALOPE !!!!! :-D :-D :-D :-D :-D<br /> <br /> MERCI TATA CAROLE, punaise c'est si compliqué d'écrire une recette comme ça ? ça t'ennuie si je copie colle à tous les éditeurs de bouquin de cuisine pour leur expliquer LE concept qui manque ?<br /> <br /> Gros bisous et sérieux, MERCI !
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